Jean Pierre Machain / Auteur - Historien
Projets en cours :
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Histoire des prisons du Havre, Dieppe, Yvetot et Neufchâtel en Bray
Le projet présente les configurations, les infrastructures de ces maisons d’arrêt départementales au moment de leur mise en service, ainsi que leurs transformations successives. J'aborde également les prisons à différentes périodes telles la Grande Guerre, les heures noires de l’Occupation, les crises politiques des années 1960-1970, et ce jusqu’à leur fermeture. Je relate aussi les émeutes, les grandes affaires criminelles et les drames qui, souvent, ont été la source de leur évolution et de leurs améliorations. En outre ce projet rassemble et montre des témoignages, des documents, des photographies afin de restituer la mémoire propre à chaque établissement pénitentiaire.
Au-delà de cette conservation de traces architecturales de ces bâtiments carcéraux aujourd’hui disparus du paysage seinomarin, ce projet vise également deux dimensions civiques : il permet de pénétrer dans des établissements pour peine et fait prendre conscience de la réalité de l’incarcération à différente période. Et chacune de leur histoire montre la dureté et la violence de lieux de travail dans lequel de nombreux agents ont réalisé en partie, ou voire toute leur carrière, non sans oublier celles et ceux qui y ont été écroués.
L'affaire Delabrière
la mort de Francis Caron
Cette affaire avait tout pour retenir l’attention de toute la presse d’information en France. Cet individu, avait tué trois personnes, dont un surveillant de la maison d’arrêt de Rouen en août 1992, sans autre mobile que le désir de tuer. C’est aussi ce dernier crime, qui va enflammer les prisons françaises et attiser la colère des surveillants. Trop longtemps déconsidérée par l’opinion public, le gouvernement doit prendre conscience de réformer son administration pénitentiaire. Devant la cour d’assises de la Seine-Maritime, Stéphane Delabrière a affirmé que « c’était pour servir le diable » et a même avoué vouloir posséder des crânes et des os humains. La question de l’irresponsabilité pénale de l’accusé sera au cœur des débats, et bien que son extrême dangerosité est avérée, deux collèges d’experts psychiatres la retiennent, trois autres l’excluront. Son avocat a plaidé son acquittement en tentant de démontrer sa « folie impérieuse » pour lui permettre l’internement psychiatrique, mais les parties civiles et le Parquet estimèrent au contraire qu’il « jouait à faire croire à sa démence », Delabrière a été ainsi condamné à la perpétuité le 8 avril 1995.
SORTIE 2025
L'affaire André Vitel
17 ans, guillotiné
L’affaire Vitel avait tout pour retenir l’attention de toute la presse d’information en France. Cet individu, avait tué deux membres de sa famille. Il avait égorgé sa belle-sœur Alice-Anne, âgée de 28 ans et étouffé son bébé de deux mois le 8 juin 1938 au Havre pour lui voler la somme de 1 300 francs.
André Vitel est condamné à mort par la cour d’assises de Rouen le 17 février 1939 et guillotiné le 2 mai suivant.
Vitel est non seulement le dernier condamné à la peine capitale sur une place publique mais aussi le plus jeune guillotiné de France.